L’éducation d’un chiot 1
L’éducation d’un chiot 1
Capsule éducative
L’arrivée d’un chiot demande beaucoup de supervision et d’engagement. Voici un aperçu des défis que j’ai eu à relever.
Je ne crois pas que ma façon de faire soit nécessairement celle à suivre puisqu’elle doit être adaptée à notre environnement, mais vous y trouverez, tout de même, quelques pistes pour travailler en prévention…
Alors voici, Au départ, j’ai choisi comme nouvelle partenaire un Golden Doodle, qui est un croisement de Golden Retriever et de Caniche Royal. C’était pour moi un critère d’avoir un chien croisé. Je voulais, aussi, que ce soit une femelle, qu’elle provienne d’un éleveur consciencieux et qu’elle ait une bonne maman. Pour la suite, j’ai laissé agir le hasard ou le destin.
Lorsque j’ai eu Léa, elle avait 8 semaines. Comme j’habite St-Lazare et qu’elle était à Sherbrooke, je m’inquiétais un peu du premier long voyage en voiture sans les siens. J’ai eu raison. Tout au cours du trajet, elle était très anxieuse (halètement rapide, salivation excessive et vomissements). J’étais désolée d’avoir à lui faire subir tout le stress et j’ai compris que je devais m’assurer de tout faire pour qu’elle apprenne à apprécier l’auto, par de petits trajets qui mèneraient à la plage…
Les enfants attendaient Léa avec impatience. Je ne vous cacherai pas que j’avais pris le temps de leur faire part de certaines consignes, notamment de toujours avoir quelque chose dans les mains à lui présenter lors des interactions et de ne jamais « jouer » à courir devant ou après elle pour éviter tout comportement de prédation. Je leur avais aussi demandé de rediriger son comportement et ne pas répéter son nom à répétition. Mes garçons, à l’époque, n’avaient que 7 et 8 ans et, évidemment, j’ai eu à répéter les consignes à quelques reprises…
Lors de son premier repas à la maison, je me suis rendu compte que Léa mangeait très rapidement. Pour ne pas que la pauvre soit malade, j’ai donc décidé de lui donner ses croquettes dispersé dans l’herbe ou dans une balle distributrice, les jours de pluie. Comme elle était inquiète et sans repère, elle désirait toujours être collée sur nous. Coup de chance, elle avait la manie de souvent s’asseoir automatiquement lorsqu’elle venait nous voir. J’en ai donc profité pour dire « assis » à chacune des fois. Après deux jours, elle venait à nous et s’assoyait systématiquement.
Comme nous étions travailleurs autonomes, mon conjoint et moi, il y avait toujours quelqu’un à la maison, nous avons donc pu procéder facilement pour faire l’entraînement à la propreté (sans cage). Nous étions à l’affut et tout s’est bien déroulé. Nous sortions Léa fréquemment et renforcions avec enthousiasme les moindres signes nous laissant savoir qu’elle voulait aller dehors. La nuit, elle dormait sur un coussin dans notre chambre ; vers 5h30, pour gagner quelques minutes de plus de sommeil, nous la mettions sur le lit avec nous pour éviter qu’elle ne s’échappe dans la maison, de cette façon, elle se retenait. En quelques semaines, elle était propre.
Je m’étais dit que c’était bien du boulot que d’avoir un chiot. Léa demandait beaucoup de supervision, car lorsqu’elle s’emballait un peu trop, Poutchi, mon poméranien de 10 ans, faisait tout pour le garder à distance. Nous devions désamorcer les attaques du plus vieux qui se sentait vulnérable et rediriger Léa parfois perplexe devant lui. Je dois avouer que ma petite doudoune avait tout un tempérament et que cela m’inquiétait un peu. J’avais bon espoir, toutefois, que les deux chiens s’adaptent.
J’ai commencé tôt la promenade avec Léa. Nous sortions près de la maison. Je n’utilisais pas de laisse, car elle ne cherchait pas à s’éloigner de moi. Il lui arrivait d’être craintive lorsque passaient des voitures, mais lorsque cela se produisait, je lui disais « côté » exactement là où elle se trouvait. Pour ce qui est des autres chiens, elle n’avait pas tendance à s’en approcher ; par contre, elle était toujours prête à suivre toute paire de jambes qui passait par là, avec la fâcheuse manie parfois de vouloir s’y accrocher. D’ailleurs, elle a vite compris (conséquence naturelle) que ce n’était guère amusant de me mordiller ainsi les mollets lorsqu’un jour, pendant la marche, elle voulut sauter à mes jambes et se cogna la tête contre mon genou pour, ensuite, se retrouver sur le… dos ! J’ai eu un petit pincement au cœur, mais cela aura eu pour effet de la dissuader et de ne plus recommencer.
Comme la plupart des chiots, Léa aimait bien voler certaines petites choses qui nous appartenaient. Un jour, Matis avait enlevé ses bas sur la pelouse et elle était aussitôt partie avec l’un d’eux. Je lui ai alors expliqué qu’il était important de ne pas se précipiter sur elle pour lui enlever, mais plutôt de faire diversion avec un jouet pour que le bas ne soit plus prisé.
À cette époque, les mots d’ordre étaient : rediriger, désamorcer, diversion, constance et calme. Je trouvais difficile et impossible de contrôler tous les aspects de l’environnement, tels que les multiples réactions de mon chum et de mes enfants, mais j’étais consciente qu’on y arriverait en y allant au jour le jour avec la cocotte…
À suivre…