L’éducation d’un chiot 2
J’ai travaillé fort, mais ça porte fruit, à seulement 10 semaines, énormément d’éléments ont été acquis…
Je l’ai amené à Montréal régulièrement, marché sur St-Denis, aux Vieux-Port et autres endroits fréquentés, je ne voudrais pas en faire un chien de banlieue 😉 Quoi que… Après une longue promenade au parc Lafontaine nous nous sommes arrêtés manger au Rocaberrie sur St-Denis et Léa est tombée endormie à mes pieds sur la terrasse en moins de deux, quand une moto, un Harley Davison mais de chez Harley Davison, est passée dans un bruit d’enfer. La pauvre Léa c’est réveillée avec la frayeur dans les yeux, tellement quelle en a vomi son repas du matin, pas très chic en terrasse, pauvre Doudoune elle n’a tellement pas compris ce qui venait de se passer, je l’ai simplement calmement incitée à se recoucher, il y a stimulation et stimulation, mais là je n’en ai eu aucunement le contrôle.
Âgée d’à peine 10 semaines, Léa m’a assistée dans ce qui fut son premier atelier de prévention de morsure dans la classe de mon fils. Elle a été super ! J’ai entre autres demandé aux enfants de m’aider à l’entraîner en appelant Léa et en lui demandant un Assi avant de la récompenser avec un grain de moulée ensuite, en commençant par mon fils, ils ont terminé avec un exercice visant à courir l’un après l’autre devant Léa et lorsque l’enfant s’arrêtait, elle devait s’asseoir automatiquement pour recevoir sa récompense. Évidemment, tout cela en leur expliquant bien que courir est la dernière chose à faire et que nous étions justement en train de travailler en prévention avec Léa pour qu’elle développe l’habitude de s’asseoir si un enfant courait à ses devants.
Elle grossit à vue d’œil. La marche en laisse se passe très bien. J’ai introduit la technique tout en douceur, en prenant bien garde de ne pas utiliser la laisse pour diriger Léa. En fait, la laisse doit se faire la plus discrète possible et je la tiens comme s’il s’agissait d’une ficelle que je ne voudrais pas casser. Si je veux que Léa vienne à moi je l’appel verbalement et je récompense, je n’utilise pas la laisse pour la ramener vers moi et je cours avec elle si elle accélère le rythme… Maintenant Léa marche tout bonnement à mes côtés.
Pour éviter d’avoir un chien qui ne court vers la rue quand la porte d’entrée s’ouvre, je l’entraîne sur le Perron et le parterre devant la maison, lorsque quelqu’un passe devant la maison je lui donne des nanannes pour détourner son attention et je récompense de façon aléatoire avec la voix, des nanannes ou un jouet, le fait qu’elle se couche sur l’herbe et qu’elle observe son environnement, et je récompense toujours, pour l’instant, le fait qu’elle réponde à mon rappel pour entrer dans la maison. Et si je lui fais un appel qu’elle ignore, je rentre à l’intérieur et je ferme la porte, comme elle n’a pas envie d’être seule, elle vient et je la laisse attendre quelque minute avant d’ouvrir, sans récompenser.
Une des choses qui est le plus à travailler avec Léa en ce moment, c’est l’auto-contrôle. Et par chance, j’ai l’aide de Poutchi, mon Poméranien et Titus, notre hamster, bien entendu je ne me prête pas à cet entraînement lorsque le niveau d’excitabilité de Léa est à son comble. Je lui apprends le ”pas bouger”
Elle doit être couchée et pratiquement immobile pour pouvoir observer et sentir Titus, je n’utilise pas d’autre récompense que Titus lui- même. Quant à Poutchi, c’est comme un demi-dieu pour Léa, voir un maître à suivre, elle est si heureuse quand Poutchi lui porte attention, mais malheureusement, elle n’arrive pas encore à jouer avec lui sans lui donner des coups de pattes, ce que Poutchi n’apprécie guère, mais ça évolue très bien.
Et finalement côté propreté, ça ressemble à un accident au trois jours et évidemment elle n’en est pas responsable, donc on peut dire que si nous sommes à notre affaire ça se passe très bien.
Prochaine étape, travailler le crocodile en elle et cette satanée habitude de nous mordre…